Homélie du 26 février 2012 – 1° dimanche de carême

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Jésus venait d’être baptisé. Aussitôt l’Esprit le pousse au désert. Et dans le désert il resta quarante jours, tenté par Satan. Il vivait parmi les bêtes sauvages, et les anges le servaient. Après l’arrestation de Jean Baptiste, Jésus partit pour la Galilée proclamer la Bonne Nouvelle de Dieu ; il disait : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. »
Les évangiles se suivent et ne se ressemblent vraiment pas.

La semaine dernière, nous étions avec Jésus dans la petite ville de Capharnaüm au milieu de la foule. Il y avait tellement de monde autour de lui que ceux qui portaient un brancard n’arrivaient pas à se frayer un chemin; et ce dimanche, nous voici encore avec lui, mais cette fois en plein désert… Après son baptême vécu comme un temps de grâce et de bénédiction, voici pour lui le temps de la sécheresse et de l’épreuve. On connait ça aussi… S’il a su « tenir », le Christ, c’est sans doute parce qu’il gardait en lui la mémoire de ce qu’il avait entendu au moment où il sortait de l’eau du Jourdain… Comme nous pouvons « tenir », nous aussi, dans la vie, si nous gardons, chaude en nous, la mémoire de sa bénédiction. Un psaume vaut le coup d’être médité tout au long de ces jours-ci, le psaume 62 qui dit : « Dans la nuit, je me souviens de toi,et je reste des heures à te parler. Je me souviens qu’un jour, tu es venu à mon secours, alors je peux crier de joie, même si je suis en ce moment dans l’ombre, mais dans l’ombre des tes ailes… »

Quelques semaines après, Jésus apprend que Jean-Baptiste est arrêté. Il est est surement bien affecté par cette nouvelle. Mais au lieu de se replier sur lui même  comme nous le faisons lorsque nous prenons « une claque », il se relève et il se met en route vers la Galilée, le carrefour de la vie. Et il annonce que le Royaume s’est approché…
Nous lever, rejoindre et habiter la Galilée (c’est à dire le lieu de notre ordinaire),  y repérer les petites pousses du royaume,  discerner dans le fracas du monde la Vie qui se fraye un chemin, c’est peut-être ça, le chemin de Carême que nous avons à faire…

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